5. L’objectif est-il réellement souhaitable ?
La question peut sembler superfétatoire. Néanmoins, nul ne saurait en faire l’économie. D’où l’emploi du terme « réellement » dans le libellé de la question.
Envisager par anticipation toutes les conséquences de l’accomplissement visé est une tâche impossible. Raison supplémentaire pour se concentrer sur le hautement prévisible, connaissable, maîtrisable.
Exemple : je peux rêver d’accéder à une certaine notoriété qui, à terme, risque de me peser ; enthousiasmé par des vacances réussies, je me fixe comme but de devenir un insulaire, mais, à la longue, est-il si agréable de vivre en permanence sur une île ?
Que vous décidiez d’agir seul ou avec l’aide d’un « accompagnant », retenez que la réalisation d’un objectif (à finalité pratique) suppose de le définir avec la plus grande précision possible : évolution professionnelle, comportement à modifier, compulsion à juguler, préparation à une épreuve sportive, intellectuelle, peu importe le thème.
On ne saurait trop insister sur cet impératif de précision. Cette matrice fournit un cadre formel pour réfléchir, décider, agir et envisager ce que l’on désire atteindre, sous tous les angles.
mais dans une dynamique personnelle de changement …est il pertinent de s’enfermer dans un objectif qui pourrait être trop précis alors que celui-ci va évoluer avec le changement lui-même ?
Au fur et a mesure que la personne approche de l’objectif celui ci change, et l’environnement change comme son regard et sa perception …
Comme vous l’indiquez, il y a une part inconsciente dans nos actes et désirs … et il est donc complexe de se fixer des objectifs aussi précis.
Et que dire de ce qui était souhaitable hier et ne l’est plus aujourd’hui ?
Cordialement
« Rien n’est figé, tout est changeant ! Rappelez-vous la phrase célèbre : « …nous ne nous baignons jamais deux fois dans le même fleuve… ». Héraclite voulait signifier, par là, que tout était en perpétuel changement, en constant mouvement, même notre vie intérieure. Bouddha n’a-t-il pas dit : « Il n’existe rien de plus constant que le changement » ? Une chose est sûre, le CHANGEMENT est l’un des mots dominant de notre temps ; il s’immisce partout ! »
Considérant cela, il n’est absolument pas pertinent de s’enfermer dans un objectif qui pourrait fluctuer avec le temps, le contexte, l’environnement, etc.
Vous soulignez, à juste titre, que le problème est complexe. C’est justement face à cette complexité que cet article est paru. Il a pour but de donner des bases de compréhension des situations possible et un socle de réflexions sur lesquels s’appuyer pour faciliter le (difficile) travail d’accompagnement au changement ; surtout lorsqu’on considère avec force l’être humain dans son changement personnel comme la cheville du changement organisationnel. Ce qu’il faut retenir c’est que conduire le changement oblige à s’adapter car :
Nous appuyant sur cela, en conséquence, tout article sur le changement (et celui-ci n’y réchappe pas) n’apporte pas LA panacée en la matière ! Vous avez donc raison d’être critique. Surtout restez-le, car elle est constructive et pertinente. Pour justifier cet article, je dirais que, chez ISRI, nous préférons « allumer une bougie que maudire l’obscurité ».
Merci de nous avoir permis d’apporter ces précisions qui vont être reprises et développées dans la troisième partie de ce dossier, en cours d’élaboration.
Sylvie
Dans quelle spirale dynamique êtes-vous ?
A vous lire
Pascal