Jan 282012
 
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Pourquoi la pédagogie de demain sera l’animatique ?
(1re partie)

Chronique publiée le 28.01.2012 sur Le Journal du Net

L’auteur
Jean-Marc Soulairol est président du groupe ISRI (ingénierie des pratiques sociales, recherches et innovations en Sciences Humaines). Dynamicien, socio-psychologue et concepteur-réalisateur de formations, il pratique les Sciences Humaines et Sociales depuis plus de 20 ans.
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Si vous êtes un bon formateur, soucieux d’efficience, vous faites sûrement de l’animatique sans le savoir ! L’animatique est une pratique de formation dont la méthodologie est celle de la pratique groupale et de la découverte ou de l’action.

L’animatique, en Sciences de l’Éducation et de la Formation, est le champ d’intervention (et de recherche) situé au confluent de la pédagogie des adultes, de la psychologie sociale et de la dynamique des groupes.

Initiée par Pierre De Visscher, professeur émérite de l’Université de Liège, directeur des Cahiers Internationaux de Psychologie sociale et administrateur-fondateur du CDGAI (Centre de Dynamique des Groupes et d’Analyse Institutionnelle), l’animatique se définit comme la science appliquée de l’animation des groupes restreints. C’est donc une science-action.

Elle se réfère à une attitude d’ouverture consistant à devenir CONCEPTEUR puis ACTEUR de son APPRENTISSAGE dans une boucle à effet « boule de neige ». L’apprenant construisant, ainsi, lui-même, véritablement le cœur de son apprentissage.

Autrement dit, un apprentissage à l’apprentissage des pratiques et des techniques pour que l’apprenant reste constamment un apprenant après sa formation.

Il ne s’agit donc pas (et c’est très important) de parler uniquement de formation, avec des exercices, pour laquelle il suffirait de fournir un effort temporaire et ponctuel aux théories que l’on pourrait dispenser… juste le temps de la formation.

Il s’agit bien, en revanche, de VIVRE, d’ANALYSER et de CONSCIENTISER les schémas majeurs de ces théories, de sorte qu’elles puissent être assimilées et utilisées opportunément après la formation, dans le quotidien de son activité professionnelle ou personnelle. En quelque sorte un apprentissage opérationnel incluant, en filigrane, une démarche cognitive d’apprentissage à l’apprentissage.

Dans la pratique, l’animatique s’appuie sur les expériences, les vécus des participants. Ainsi, ces derniers sont constamment sollicités pour présenter des cas issus de leurs expériences qui servent, alors, de support aux échanges.

Parallèlement, l’animaticien (c’est le formateur spécialisé en animatique, appelé aussi, dynamicien de groupe) doit pouvoir être capable de proposer des exercices structurés ou expérienciés ; qu’il aura pris soin d’élaborer préalablement et en lien avec les thèmes abordés au cours de sa formation.

Ces exercices ont pour but de déplacer ou de transposer les apprentissages sur l’étude d’un cas approchant une situation similaire réelle. Ils viennent en complément des situations vécues rapportées par les stagiaires ou en appoint si aucune situation n’est présentée.

Dans la deuxième partie, je terminerai mon exposé en abordant les différents aspects de l’animatique.

NB : si vous souhaitez commenter cet article, l’auteur vous conseille de lire d’abord la suite ici. Puis, de déposer votre commentaire au bas du deuxième article.

L'auteur

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