Nov 122012
 
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Dossier leadership - connaissance de soi isri france

LEADERSHIP,Dossier ISRI FRANCE
LES BONNES HABITUDES

TROISIÈME PARTIE
Chapitre 3 sur 3
LEADERSHIP : LES BONNES HABITUDESMaintenant que nous avons vu (partie 1 et partie 2) qu’un bon leader devait être une personne de confiance, dont les ambitions doivent être intimement liées à ceux des autres, et qui a la capacité de déclencher une espèce de soumission spontanée et enthousiaste de ses collaborateurs, dans cette troisième et dernière partie du dossier ISRI sur le Leadership, nous présentons, dans un premier temps, une composante indispensable à un bon leadership : la CONNAISSANCE. dans un second temps, en guise de conclusion, nous proposons les meilleures habitudes à développer pour exercer un leadership d’excellence.

 

la connaissance : un composant essentiel du leadership

TROISIÈME PARTIE

La connaissance : un composant essentiel

Réseaux Sociaux partage ISRI FRANCE FlècheLa valeur réelle de la CONNAISSANCE est conditionnée par le fait que le leader apprend par ses propres efforts, par l’expérience directe. Tous les leaders exceptionnels en ont été marqués. En effet, ils ont appris de l’expérience des autres et de la compréhension qu’ils en ont eue.

De plus, un leader d’excellence enrichit aussi son expérience indirecte. Pour ce faire (autrement dit, voilà un « TRUC PRATIQUE ») : puisez dans une bibliothèque bien achalandée une vingtaine de livres par an, la moitié étant constituée de romans indépendants de votre domaine professionnel.

La connaissance du travail

Le devoir majeur du leader est d’approfondir et d’élargir ses compétences ainsi que de les actualiser face aux changements constants. Ainsi, acquerra-t-il de la souplesse.

Autrement dit, un esprit ouvert, curieux, acceptant la critique permettant de développer un sixième sens, une profonde intuition, une intuition dont le mental percevrait la vérité de quelque chose sans raisonner ni analyser, une intuition qui se développerait petit à petit et qui résulterait d’années d’apprentissage dans un domaine professionnel. C ‘est cela qui détermine la véritable intuition qui se diffère catégoriquement de toute divination.

Voici un exemple d’intuition véritable, celle d’un technicien de l’INRA en 2001 : un jour que nous discutions à proximité d’un verger expérimental de poiriers, il balaya très rapidement des yeux les arbres se trouvant devant lui. Avant de les avoir tous vus, il se retourna vers un de ses collaborateurs et dit : « cet arbre est malade ». Pourtant, l’arbre présentait de très beaux fruits et semblait vigoureux.

En fait, en une fraction de seconde, il avait eu ‘l’intuition’ de la maladie de l’arbre, sans raisonnement ni analyse : une intuition véritable résultant de nombreuses années de travail en recherche agronomique sur les fruitiers. Ce n’est qu’après un bon quart d’heure d’explications à grand renfort de critères objectifs, quantifiables et vérifiables, que nous comprîmes pourquoi il avait dit cela. Vous savez quoi ? l’arbre était bel et bien malade !

Il en sera ainsi pour devenir un leader : CONNAÎTRE à partir de l’EXPÉRIENCE pour acquérir l’intuition, celle qui, en une fraction de seconde et en considérant tous les paramètres de l’instant (expérience incluse), permet la solution. Mais, il est un champ de connaissance extrêmement ardu : la compréhension de ses forces et de ses faiblesses, de sa propre nature. Pour le dire autrement, la CONNAISSANCE DE SOI.

La connaissance de soi

Avez-vous déjà entendu l’histoire de cet enfant qui heurta une chaise ? La voici :

Un petit garçon de huit ans poursuivait son frère cadet autour d’une table. Les deux enfants avaient été élevés de la même manière. Pourtant, ils avaient des tempéraments différents. Lorsque le plus jeune enfant accrocha une chaise et trébucha, il se mit à pleurer et cria : « Méchante chaise ! Méchante chaise ! ». C’est alors que le plus âgé, dans son élan, vînt percuter lui aussi la chaise. Il se releva et dit tout autre chose : « mince alors, je me suis fait mal ! ».

Dans cet exemple, le plus jeune frère cherche à se déresponsabiliser en accusant la chaise, occultant totalement que c’était lui qui l’avait percutée. Cette attitude n’engage pas les autres à vous faire confiance au travail. En effet, ce petit garçon cherchera toujours la faute chez… l’autre ! En revanche, l’aîné acceptait d’assumer sa responsabilité. Un bon leader peut naître !

Autrement dit, chacun de nous pourrait se voir comme dans un miroir qui ne mentirait pas si notre caractère n’était pas opacifié par nos désirs, notre égocentrisme, notre avidité, notre colère, notre jalousie… Ainsi, un leader visant un leadership d’excellence doit, non seulement comprendre le caractère des autres, mais surtout, son PROPRE caractère.

TRUC PRATIQUE : Pour se connaître, la meilleure méthode consiste à souvent s’introspecter en silence et à se questionner. Car, c’est par cet examen, sous forme d’auto-évaluation, que la compréhension arrive. Les questions doivent viser l’absence de duplicité, la droiture, l’équilibre, la loyauté, l’absence de tricherie et de mensonge… envers les autres, bien sûr, et SURTOUT envers SOI-MÊME. Soyez honnête, authentique envers vous-même !

Renforcer l'ETRE pour devenir un bon leader

(Conclusion) Renforcer l’ÊTRE pour devenir un bon leader

Réseaux Sociaux partage ISRI FRANCE FlècheÊtre un bon leader ne se conçoit pas sans CARACTÈRE, composant majeur du leadership. Un leadership efficace existe uniquement par un fondement ÉTHIQUE qui se traduit dans le DÉSINTÉRESSEMENT, le sens des devoirs et des obligations, ainsi que dans le dévouement, la détermination et les objectifs, forces génératrices d’action et d’unité.

Le développement personnel des cadres efficaces contribue à l’amélioration d’une organisation. Si le cadre vise l’efficacité, il augmente le niveau de performance de toute l’organisation.

Malheureusement ÊTRE ne peut être enseigné. Le leadership ne peut être appris que « sur le tas », par l’effort personnel. Il se développe à partir des relations interpersonnelles. Le niveau d’excellence d’un leadership est donc conditionné par l’effort individuel fourni pour se développer : on apprend en pratiquant, en pratiquant et en pratiquant encore (pour paraphraser Churchil).

Alors, quel est l’entraînement à suivre pour développer son potentiel de leadership ?

Première habitude : apprendre à se documenter

Première habitude : apprendre à se documenter

Réseaux Sociaux partage ISRI FRANCE FlèchePour renforcer son potentiel de leadership, le leader doit s’examiner lui-même en SE comparant AUX ATTRIBUTS qu’il découvrira en lisant des ouvrages sur les LEADERS D’EXCEPTION. A ce propos, pour vous aider, à la fin de ce dossier, vous trouverez une liste non exhaustive de personnages qui ont marqué l’Histoire.

Deuxième habitude : apprendre la sagesse

Deuxième habitude : apprendre la sagesse

Réseaux Sociaux partage ISRI FRANCE FlècheEnsuite, le candidat au leadership essaiera de changer son comportement pour l’adapter aux situations vécues et développer la meilleure attitude à adopter selon les circonstances. Ainsi, désir d’apprendre et sagesse feront émerger la capacité à diriger les autres.

Troisième habitude : apprendre la discipline

Troisième habitude : apprendre la discipline

Il est clair que les vertus ne peuvent être mesurées, quantifiées. Néanmoins, il existe un moyen infaillible pour obtenir des résultats : tenir un journal. Vous y noterez les faiblesses de votre comportement, celles que vous voulez éradiquer, et les forces que vous voulez développer. Tenez quotidiennement ce journal, remplissez-le tous les soirs en vous remémorant la journée écoulée. Pour ce faire, isolez-vous, enfermez-vous à clé dans une pièce, au calme, le téléphone débranché, et demandez à votre famille de vous accorder 15 minutes de tranquillité.

Posez-vous les questions de fond pour votre développement personnel. Par exemple :

Leadership Initiatives

Combien de temps ai-je consacré à analyser mes collaborateurs ? A entretenir mon corps ? A acquérir des connaissances et des techniques professionnelles ? Ou bien, ai-je placé l’intérêt général avant le mien ? Ai-je aidé mes collaborateurs pour leur développement professionnel et personnel ? Ai-je donné l’exemple ? Et cætera.

Vous pouvez aussi vous fixer des objectifs, des étapes. Par exemple : « dans trois mois, je ne mentirai plus » . Notez combien de fois vous avez menti ou triché dans la journée, ainsi de suite, jusqu’à atteindre votre objectif ; ou bien : « tous les jours, je dois faire quelque chose pour l’excellence de mon équipe ou de mon employeur, ou de mon entreprise… » et notez la progression.

Cette discipline est contraignante et difficile à réaliser. Le bon leader trouvera toujours un moyen de persévérer pour de plus en plus d’efficacité (le mauvais leader trouvera toujours des excuses pour ne pas faire : la fatigue, l’emploi du temps chargé, un collaborateur récalcitrant et que sais-je encore, les excuses sont légions ?) Mais, comment aider à trouver les moyens de persévérer ? Par la MOTIVATION.

Quatrième habitude : apprendre la motivation

Quatrième habitude : apprendre la motivation

Jean-Armand HOURTALEthique - Jean-Armand Hourtal (isri france) (notre photo), docteur en sciences humaines, dans son excellente thèse sur « les manifestations de l’acte volontaire dans la justice pénale » donne une définition lumineuse de la démarche volontaire : « La volonté se manifeste dans le temps par un acte libre et pensé en vue d’une fin » (Jean-Armand Hourtal, « La volonté incarcérée », thèse, 500 p., janvier 1998, p.79).

Naturellement, on oppose toujours une résistance très forte aux changements de nos habitudes. Pour les ‘casser’, une volonté tiède et quelques timides et minimes changements sont totalement inefficaces ! Mieux vaut aller à la pêche qu’être timoré en la matière !

L’action de volonté est un peu comme une voiture que l’on lance : la première vitesse est lente et nécessite beaucoup d’énergie pour se propulser, puis vient la deuxième, la troisième… jusqu’à celle où le véhicule peut aller vite sans effort. N’avez-vous jamais eu l’impression que la voiture ‘glissait’ lorsque vous étiez sur la dernière vitesse ? Eh bien, la volonté c’est pareil : nous devons fournir un effort gigantesque au départ pour nous arracher de la prégnance des habitudes (première vitesse) ; ensuite seulement, à force de motivation, de persévérance et de discernement on acquiert l’efficacité (dernière vitesse).

Il vous faut prendre conscience de cela, et pour y parvenir, voilà comment procéder :

  • découvrez QUOI et POURQUOI vous voulez changer
  • trouvez les techniques pour savoir COMMENT changer
  • ayez le désir ardent de VOULOIR changer

Trouvez l’équilibre dans l’interaction de ces quatre facteurs du changement : documentation, sagesse, discipline et motivation, et vous deviendrez un bon leader !
Pour ceux qui le désirent, un article additionnel ISRI est paru dans ce dossier. Il traite des quatre attributs incontournables pour se forger un caractère de leader.

Liste non exhaustive de leaders dont vous pouvez lire la biographie dans de nombreux ouvrages :

Réseaux Sociaux partage ISRI FRANCE FlècheNelson MANDELA, Mère THERESA, Charles DE GAULLE, Franklin ROOSEVELT, Carl Gustav JUNG, Winston CHURCHILL, Maria MONTESSORI, le Mahatma GANDHI, VIVEKANANDA, Jean JAURES, Henri DUNANT, Otto VON BISMARCK, Abraham LINCOLN, Abbé PIERRE, Georges WASHINGTON, FREDERIC LE GRAND, Benjamin FRANKLIN, Oliver CROMWELL, René DESCARTES, Francis BACON, THERESE D’AVILA, Martin LUTHER KING, Christophe COLOMB, Jeanne D’ARC, Maître ECKHART, Marco POLO, Saint LOUIS, CHARLEMAGNE, MAHOMET, HANNIBAL, ALEXANDRE LE GRAND, PLATON, SOCRATE, CONFUCIUS, Jésus CHRIST, BOUDDHA, LAO-TSEU, PYTHAGORE, ZOROASTRE, PATANJALI, MOISE, AKHENATON, ABRAHAM, RAMA…

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  8 réponses sur “leadership, les bonnes habitudes”

  1. Il est tellement difficile de trouver des gens compétents sur ce sujet ; vous semblez savoir de quoi vous parlez ! Merci

  2. Concernant la discipline, une chose à la fois.
    Dans un monde où tout est encore accessible (pour nous occidentaux), il est difficile d’accepter de ne pas avoir le temps d’accomplir certains rêves. Je suis revenu à la diminution de mes goals de vie, (2 en ce moment) et je dois admettre que les résultats intermédiaires sont bons!
    Connaissez-vous le livre: La vérité sur ce qui vous motive de Daniel H.Pink?
    Merci pour cet article!

    • Soulairol Jean-Marc (ISRI)Oui Julien, vous avez raison : une chose à la fois avec des étapes intermédiaires !
      C’est un sage conseil car, généralement, l’enthousiasme et l’euphorie du départ masquent la dimension des tâches à entreprendre. On se lance avec de fermes résolutions pour s’améliorer et on déchante rapidement à la première vraie difficulté. En effet, immanquablement, tôt ou tard, on s’aperçoit de l’ampleur des transformations à apporter sur soi et on se décourage. C’est normal et humain !
      On se cherche alors des excuses (la famille, la fatigue…) pour en arriver aux conclusions : c’est impossible, c’est utopique, c’est irréalisable ; puis on voit le fauteuil du salon qui nous appelle inexorablement de plus en plus fort, et on reporte la tenue de son journal quotidien au lendemain pour, finalement, le délaisser définitivement… C’est fichu, vous ne serez pas un bon leader, juste un chef dans ses fonctions… !
      Alors oui : une chose à la fois avec des étapes intermédiaires pour se forger son caractère de leader !
      Grand merci, Julien, pour cette précision
      S’agissant du livre de H. PINK, je ne connais pas. Je me renseigne.
      A bientôt et encore merci, Julien
      Jean-Marc

  3. Rémy Lebas de LacourA la lecture de mes expériences syndicales, le vrai « leadership », qui, en français, veut dire commandement, n’existe que si la compétence de ceux qui prétendent au commandement est à la hauteur de la tâche! Sinon, ce ne sont que de mauvaises habitudes qui se développent !

  4. Dans un monde qui bouge constamment, qui est en pleine mutation, il est temps de faire le point sur le sujet essentiel qui intéresse l’organisation et l’atteinte de ses objectifs. Il est à noter qu’à nos jours les compétences managériales ne suffisent plus. Le monde est trop imprévisible, trop changeant pour cette approche peu inspirée.
    Maintenant, ce qui s’avère nécessaire est bien plus profond que le management traditionnel. Ce dont les organisations ont besoin, c’est le leadership.
    Aider chacun à réussir ce qu’il est capable de faire, établir une vision pour l’avenir, encourager, guider, établir et entretenir des relations humaines sérieuses et réussies. Ma question:
    est ce que le pouvoir peut être considéré comme une relation d’échanges entre deux individus, entre deux groupes (conception positive) ou comme une contrainte par celui sur lequel il s’exerce, comme un droit incontestable par celui qui l’exerce (conception négative) ?

  5. Véronique LAFITTEAvons-nous vraiment besoin de leaders ?
    Si l’on considère que le rôle d’un cadre en entreprise est de transmettre des objectifs parfois inatteignables de la direction vers des salariés égarés, des hommes et des femmes simplement capables d’écoute, de discernement, de réflexion, de communiquer et de négocier, ce serait déjà beaucoup.

  6. Chareyre Brigitte Consultante ISRI - Photo 3Bonjour,
    Oui, la réalité n’est pas toujours aussi parfaite qu’on le souhaiterait…
    Vous avez de raison de dire que les bases seraient déjà de la capacité « d’écoute, de discernement, de réflexion, de communiquer et de négocier » et je crois que si tous les managers avaient déjà ces qualités, on avancerait dans la motivation et l’implication des salariés.
    Ceci dit, le leadership apporte évidemment un plus, et tendre vers ce plus est un objectif louable !
    Je ne pense qu’il soit inatteignable (comme certains objectifs effectivement donnés et non négociés), il est surtout difficile d’en faire comprendre la plus-value pour l’entreprise…
    Tant que la plus-value n’est pas chiffrable (et c’est souvent le cas dans le domaine de l’humain) les entreprises n’y sont pas sensibles…